J'ai participé à un workshop de risographie chez Atelier Quintal et je vous dis tout sur cette technique fascinante.
1. Un brin d’histoire…
La naissance de ce qui deviendra RISO à lieu en 1946 avec l’atelier Riso-Sha grâce à Noboru Hayama qui met au point un dupicopieur basé sur la technique du pochoir. Pour optimiser le coût d’impression, l’entreprise développe la première encre à émulsion. Dix ans plus tard, le nom change pour devenir Riso Kagaku Corporation. En japonais «riso» signifie «idéal» et «kagaku» signifie «sciences».
2. Comment ça fonctionne ?
L’impression par risographie fonctionne par couche de couleur en «ton direct». C’est à dire que la couleur de la cartouche d’encre est celle qui va se retrouver sur la feuille sans mélange. Bien sûr, il est possible d’imprimer sur une même feuille différentes couches de couleurs qui vont venir se superposer (ou non) en créant de nouvelles teintes. C’est donc très intéressant car on peut utiliser des cartouches d’encre de couleur fluo ou métallique par exemple, ce qui n’est pas possible avec une imprimante classique.
3. La riso a un grain !
La risographie fonctionne sur un système de trame. L’encre passe à travers un « stencil », dans une matrice perforée d’une micro trame de points, fixée sur un tambour cylindrique rotatif qui, à la manière d’un pochoir, imprime à grande vitesse sur les feuilles de papier défilant en dessous. Comme c’est un ton direct, les trames vont être de plus espacées ou plus resserées pour donner visuellement un aspect plus clair ou plus foncé au dessin. C’est ce qui donne cet aspect de grain propre à la risographie.
Photo de Bonjour les talents du 93 !
4. La création des couches.
Pour imprimer son dessin en risographie, il faut le séparer en couches en fonction des couleurs qu’on va utiliser. Par exemple, je souhaitais imprimer ce dessin en ton bleu clair, rose et noir, j’ai donc créé une couche pour chaque couleur. On passe ensuite les couches en noir et blanc et seules la partie noire laissera passer l’encre et sera imprimée.
Mon dessin initial tout en haut à gauche et les trois couches de couleurs qui le composent.
5. Mettre les bonnes cartouches.
On va venir insérer dans la machine les cartouches correspondant aux couleurs choisies. Dans cette machine, on ne peut mettre que deux cartouches. Il va falloir faire plusieurs passages si on veut plus de couleurs !
6. La première couche est prête !
Il ne reste plus qu’à imprimer les autres couleurs !
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